Ardea cinerea Linnaeus 1758


Ardea cinerea

Héron cendré
Héron

.de : Graureiher
.uk : Grey heron
.cn : 苍鹭
.da : Fiskehejre
.fi : Harmaahaikara
.hr : Siva čaplja
.hu : Szürke gém
.jp : アオサギ
.nl : Blauwe reiger
.no : Gråhegre
.pl : Czapla siwa
.sv : Gråhäger

De la famille des Ardéidés (Ardeidae), Ardea cinerea est un des plus grands et des plus répandus de cette famille en Europe. Un oiseau de grande taille, bien caractéristique et très facile à identifier.
Le plumage est essentiellement gris sur le dos avec quelques espaces et des marques noires sur le bas du ventre. Le cou est long, blanc, lui aussi marqué de bandes noires. Il mesure environ 1 m de haut pour une d’envergure jusqu'à 190 cm, le poids varie de 1200 à 1700 g. On pourra noter une particularité à la saison des amours, le Héron cendré se pare de grandes plumes souples sur la tête et le jabot. Une particularité, pour laquelle il a été longtemps chassé, qui disparaît en hiver.
Il vit en différents endroits sur l’ensemble du continent, sauf à l’extrême Nord. Il niche également en Afrique et certaines régions d’Asie, et en Afrique au sud du Sahara ; il est partiellement migrateur, un petit nombre passe l’hiver en Europe, principalement à proximité des eaux non prises par les glaces.
Cette espèce aime établir ses colonies à proximité des fleuves et plans d’eau bordés d’arbres et niche surtout dans le quart nord-est du pays et les marais de l'ouest. Une espèce qui avait régressé un peu partout en France, mais la protection totale donc elle bénéficie depuis 1975 lui permet de remonter ses effectifs de façon spectaculaire.

Le Héron cendré niche près des eaux douces calmes ou légèrement stagnantes, généralement à basse altitude où il vit en colonie, la héronnière, à la cime des arbres (parfois plusieurs centaines de couples), dans un buisson de saule au milieu d’un marais voire sur un rocher ou à terre, bien plus rarement dans la roselière. Le nid est une grossière construction de branchages ou de roseaux Ardea cinerea, Héron cendré. (apportés par le mâle et assemblés par la femelle) comportant au centre une dépression garnie de matériaux plus doux, brindilles, herbes, moisses …
Ce nid sera conservé plusieurs années consécutives, le renforçant à chaque nouvelle saison : ainsi il peut alors devenir très volumineux et d'un poid imposant.
Impossible d’oublier une colonie en train de nicher ; un même arbre peut abriter plusieurs nids. La ponte a lieu dès la mi-mars, parfois même en février et comporte trois à cinq œufs bleu-vert pâle (61 x 43 mm) couvés 25 / 26 jours ; l'incubation et l’élevage des jeunes sont assurés alternativement par les deux adultes. Le séjour au nid des jeunes est de 6 à 7 semaines.
Ces derniers sont très bruyants et leurs cris sont aussi peu mélodieux que la rauque des adultes qu’ils font entendre en vol ou lorsqu’ils se querellent.
Les restes de nourriture et de déjections liquides rejetés hors du nid dégagent une odeur nauséabonde caractéristique. Les jeunes oiseaux et les adultes ont le même régime alimentaire, par contre celui-ci varie nettement d’une saison à l’autre et en fonction du milieu. L’alimentation se compose essentiellement de poissons d’eau douce, prises qui parfois peuvent être imposantes, de 10 à 20 cm. Mais rien n'empèchera l’oiseau d'aller faire quelques incursions dans les champs ou prairies alentours à l'automne et en hiver. On pourra le voir sur prairies fraichement fauchées ou champs à peine retournés pour y chasser grenouilles, petits rongeurs, notamment souris et campagnols, et quelques vers, larves et gros insectes. La ration quotidienne du héron est d' environ 300 / 350 g. Quant à la technique, pêcheur ou chasseur, elle reste la même. Affût ou approche des victimes « à pas de loup », grande patience et, brusquement, l'oiseau détend son long cou pour arponner, capturer ses proies.

Par sa taille, le Héron cendré ressemble aux deux cigognes vivant en Europe, mais il en diffère nettement par la couleur. En vol, il garde le cou replié en S, alors que cigognes et grues volent avec le cou tendu.
En vol, on reconnaît également le Héron cendré à ses ailes arquées qui effectuent un mouvement lent et profond. Les grues et les cigognes alternent le vol battu et le vol plané et utilisent à cette fin les courants d’air ascendants.

Ardea cinerea
Ardea cinerea
Ardea cinerea

Règne : Animalia
Phylum :
Chordata
Sup/Clas. :
Gnathostomata
Classe : Aves
S/Classe :
Neornithes
Ordre : Pelecaniformes
S/Ordre : Pelecani
Sup/F. : Ardeoidea
Famille : Ardeidae
Genre : Ardea

Recherche


Ardea cinerea
Ardea cinerea
Ardea cinerea

Ces quelques clichés pour montrer que le Héron cendré est véritablement un fin pêcheur !

15h27 : un héron vient de se poser sur une petite bande herbeuse qui jouxte la rivière,
15h28 : il observe un cour instant, discrètement caché derrière les buissons,
15h29 : il s'approche doucement du bord de ce bras d'eau calme, il se pose une seconde, observe
15h30 : et descend se poser les pattes dans l'eau, observe sans bouger la moindre plume, attend,
15h32 : puis, sans aucun signe il plonge, en une fraction de seconde toute la partie avant du corps est sous l'eau,
15h32 : il réapparaît immédiatement, remonte rapidement sur la berge, s'ébroue vigoureusement et se tourne, comme pour montrer sa prise !

L'heure n'a pas bougée, seules quelques secondes séparent les derniers clichés, en faisant un zoom sur le dernier, on aperçoit la capture, certes, elle n'est pas bien grosse, mais il ne lui aura fallu qu'une poignée de minutes pour arriver et attraper cette petite proie qu'il a engloutie de deux coups de tête rapides, toujours en s'ébrouant.

- à voir aussi : le Héron au nid -

Ardea cinerea
Ardea cinerea
Ardea cinerea
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