Ce sénéçon est une plante vivace, herbacée, relativement haute, jusqu'à 1 mètre, à tige ligneuse généralement très ramifiée dès la base, au moins dans son tiers supérieur, chacune terminée par un bouquet en corymbe formé de capitules.
Les feuilles sont allongées, non pétiolées, entières, étroites, rarement plus de 3 mm de large pour 3 à 10 cm de long, pointues à l'extrémité et à bords plus ou moins dentées. La nervure centrale, principale est bien visible. En dépression sur l'avers, en saillie sur le revers.
La floraison intervient du mois de juin jusque vers la fin décembre, directement liée aux conditions locales.
Les capitules, de 18 à 25 mm de diamètre, sont composés des fleurs centrales tubulées jaune orangé et des fleurs périphériques ligulées, jaune vif. Sous les capitules, l'involucre qui entoure la base des fleurs, est ovoïde, plus ou moins allongé, formé de bractées disposées sur deux rangs. Les premières, peu longues, forment un petit calice, le calicule à la base de l'involucre ce dernier formé de bractées plus longues appliquées directement sur les fleurs. Les deux types de bractées sont allongés en fer de lance. L'extrémité de la pointe est tachée de violet foncé. Le pédoncule floral est court, pubescent.
Les capitules, très vite laissent place à des fruits, les akènes, surmontés d'une aigrette de poils blancs facilitant leur dissémination par le vent, l'eau, les plumes ou les poils de divers animaux. Et la plante est très prolifique, chacune peut en effet produire jusqu'à 30000 graines ! Graines qui peuvent rester latentes 2 années et germer dès 14°. Imaginez ses capacités à s'implanter, à s'imposer au sein de la végétation locale.
Une plante originaire d’Afrique du Sud très certainement importée dans les ballots de toisons de moutons destinées à l'industrie lainière, et aux vues de son emprise, une plante aujourd'hui considérée comme invasive, elle se naturalise très rapidement un peu partout en France.
Et on la retrouve dans toutes sortes d'habitats naturels, incultes, délaissés, modifiés, chamboulés, perturbés par l'homme, tels que bords des routes, berges des rivières, pentes rocheuses, prairies fortement pâturées ou récemment brûlées, y compris bords des routes salées en hiver et littoral, le sel ne semblant pas empêcher son expansion ...
capitule : (n. masc. du lat. capitulum «petite tête») : inflorescence dense formée de fleurs sessiles, insérées sur un axe élargi et aplati en réceptacle (par ex., sur les Composées, les Astéracées). RETOUR
corymbe (n. masc.) : grappe dont les pédoncules floraux sont d’autant plus longs qu’ils sont situés plus bas, de sorte qu’ils amènent les fleurs sur un même plan (par ex. l’inflorescence du poirier). RETOUR
involucre (n. masc. du lat. involucrum, de volvere = enrouler) : collerette de feuilles ou de bractées située sous une structure végétale. RETOUR
naturaliser ( v. tr.) : introduire accidentellement ou délibérément un être vivant dans une région où il n’est pas indigène, mais où il se multiplie et s’intègre à la flore ou à la faune locale. RETOUR
pubescent, ente (adj.) : se dit d’une plante ou d’un organe végétal recouvert de poils courts et duveteux. RETOUR
séneçon :
n. masc. (lat. senecio «petit vieux», pour les poils blancs des aigrettes). Genre (Senecio) de Composées radiées groupant plus de 2000 espèces cosmopolites, se présentant sous formes d’herbes, d’arbustes, d’arbres non ramifiés (montagnes d’Afrique orientale), de plantes succulentes, de lianes. Plusieurs espèces sont cultivées dans les jardins (Senecio cineraria, doria, articulatus, herreianus, les deux dernières étant des plantes grasses). Les oiseaux consomment les akènes du séneçon des oiseaux (Senecio vulgaris). RETOUR