Veronica persica Poir. 1808

La Véronique commune est une plante annuelle (thérophyte : la plante survit à la mauvaise saison sous forme de graine) à tige en partie rampante, ramifiée, longue jusqu'à 30 / 40 centimètres.

Une tige lisse, pleine, de section ronde, ailée par endroit et nettement velue. Elle est généralement couchée, basse, rampante puis redressée à l'extrémité.

Les feuilles, jusqu'à 2 cm de long, sont opposées à la base de la tige, alternes vers l'apex. Elle sont ovales, à court pétiole. Le limbe est mince à bord irrégulièrement denté et à sommet obtus. Toute la feuille, avers comme revers, est poilue.

Une plantule qui a la particularité de fleurir toute l'année pour peu que les conditions ne soient trop dures.
Les fleurs sont isolées, au bout d'un long pédoncule, à l'aisselle de la plupart des feuilles. La corolle, d'environ 1 cm de diamètre, est bleu clair veiné de bleu foncé à centre blanc. Elle est composée de 4 lobes. Le supérieur est légèrement plus grand que les latéraux, l'inférieur plus petit et d'un bleu plus pâle, parfois blanchâtre. Le calice se compose de 4 lobes moins longs que la corolle, lobes lancéolés, disposés en coupe, légèrement velus et soudés à leurs bases.
Elles présentent 2 étamines soudées à la corolle, le pistil est surmonté d'un seul style.
Les fruits sont des capsules bilobées, aplaties, plus larges que hautes et nettement pubescentes, contenant chacune de 4 à 8 (12) graines.

Une véronique, des plus communes du genre, très fréquente dans nos jardins et le long des chemins, mais aussi considérée messicole (plantes qui accompagnent les cultures) sans entrer réellement en concurrence directe avec les cultures hôtes.
Une plantule originaire du Caucase, qui a été introduite en Europe au tout début du siècle (1900) dans nos jardins comme plante ornementale et ... comme bien souvent, s'en est échappée et aujourd'hui se retrouve un peu partout, dans tous les milieux plus ou moins fréquentés par l’homme.

      Le Dico local !

messicole (adj. et n. fém.) : se dit d’une plante plus ou moins inféodée aux cultures de céréales, au blé en particulier (par exemple, le coquelicot). Ces plantes ont été introduites en Europe en même temps que les céréales, qui proviennent pour la plupart du Proche-Orient. Elles régressent maintenant sous l’effet des herbicides. RETOUR

pédoncule (n. masc. du lat. pes, pedis = pied) : portion de tige ou de rameau supportant une fleur ou une inflorescence. Le pédoncule inflorescentiel devient vers le haut l’axe de l’inflorescence porteur de fleurs ou de rameaux secondaires, les uns et les autres étant placés à l’aisselle de bractées. Le pédoncule floral devient l’axe floral, porteur des phyllomes floraux, qui sont homologues des bractées et des feuilles. / Par ext. Toute formation de support en forme de baguette. RETOUR