.de : Türkische Motte
.dk : Kobbersmykket metalugle
.nl : Turkse uil
.no : Gullmetallfly
.ru : Пасленовая металловидка
.se : Tvillingfläckat metallfly
.uk : Tomato Looper
La Plusie chalcite, une chenille, un papillon que l’on donnait pour endémique des régions Sud de l’Europe, sauf que voilà 3 hivers, cette chenille, dite polyphage, croque les pélargoniums qui passent la mauvaise saison dans la serre. Le premier hiver, je n’y avais pas porté trop d’attention si ce n’est de « cueillir » les croqueuses et de les offrir aux mésanges qui s’en sont régalées mais, cet hiver (2023), j’en ai profité pour en faire quelques clichés, de la belle, des cocons et imagos.
Cette chenille, en extérieur, se retrouvera sur une grande variété de plantes, aussi bien sauvages que cultivées, telles la vipérine, la ronce, le fraisier, le tabac, l’artichaut, la tomate, le poivron, le basilic, mais aussi le rosier, le pélargonium, le géranium, la banane… et bien d’autres. Voir pour s’en convaincre le nombre de ses pseudos vernaculaires faisant référence aux cultures attaquées.
Les papillons femelles non fécondées ne pondent que des œufs stériles, qui ne donneront pas naissance à de nouvelles générations. Par contre, fécondées, elles sont très fertiles et peuvent pondre des centaines d’œufs, œufs pondus généralement au revers des feuilles de la plante hôte, le plus souvent isolément ou en petit nombre.
Brillants, blanchâtres à verdâtres, hémisphériques plus ou moins aplatis et creusés radialement d’une trentaine de stries, ces œufs, en 2 à 3 semaines, donneront de minuscules petites chenilles, bien difficiles à repérer.
La vie larvaire est relativement rapide, environ 3 à 4 semaines, passant par 6 stades. Et l’on peut compter jusqu’à 3 - 4 (5) générations par an. Imaginez les dégâts causés aux cultures dans ses régions de prédilection ! Une chenille, un insecte considéré et classé parmi les ravageurs agricoles.
Cette chenille, jusqu'à 40 mm au dernier stade, présente un corps vert jaunâtre tracé d’une épaisse bande dorsale verte bordée de blanc et de nombreuses petites rayures et ponctuations claires sur les côtés et la face dorsale. Une coloration et des motifs bien souvent très variables, mais toujours dans les tonalités verdâtres, idéales pour le camouflage parmi le feuillage des plantes hôtes. Une chenille dotée, côté anal, de trois paires de pattes ventouses qui lui permettent de se déplacer en arpentant le support et de fouiller l'environnement à la recherche de nouvelles feuilles de manière assez sportive !
Au dernier stade de croissance, la chenille se retire pour se nymphoser, généralement au revers d’une feuille de la plante nourricière, feuille plus ou moins pliée sur elle-même, dissimulée dans un cocon de soies blanches, assez sommaire, laissant deviner la pupe. Dès l’émergence, l'adulte est totalement mobile, se consacrant presque uniquement à la reproduction.
L’imago, le papillon, d’une envergure de 31 à 37 mm, est bien caractérisé par des tonalités sombres rehaussées de taches marron-doré, corps nettement poilu et, sur le thorax, deux crêtes de poils raides qui forment un V. Les ailes sont frangées et sur les antérieures, de deux taches blanches (Mite dorée à deux taches) bien visibles en forme de goutte qui parfois se touchent ou même se chevauchent. Les antennes sont longues et fines.
Une noctuelle que l’on peut voir voler dès le mois d’(avril) mai, fonction des conditions locales, et jusqu’en novembre en extérieur, une espèce principalement méditerranéenne, mais connue ces dernières années pour migrer bien plus au nord se réfugiant à la mauvaise saison dans les serres. L’imago est nocturne et sera facilement attiré par les lumières …