Phylloscopus collybita Vieillot 1817
Sylvia collybita Vieillot 1817

Le Pouillot Véloce, plus petit que notre moineau commun, ne brille pas par sa coloration, même en période de reproduction, mâles et femelles ne sont pas différenciés.
Il est long de 11 cm pour au maximum 10 gr. L'ensemble est gris terne, le dessus brun-olive, gris verdâtre ou légèrement brunâtre, le dessous plus pâle, terne, blanc sale nuancé de jaune grisâtre ainsi que la gorge blanc jaunâtre. L'œil est cerclé de blanc, surtout visible sous l’œil, un trait sourcilier, à peine marqué, partage ce cercle blanchâtre jusque vers le bec, ce dernier est fin, assez foncé. Les pattes sont brun noir, toujours foncées ce qui le départage de son tout proche cousin le Pouillot fitis, Phylloscopus trochilus aux pattes claires. Ce dernier, est bien difficile à séparer du véloce, la taille est pratiquement identique mais plus élancé et le plumage semblant plus soigné.
Non, ce qui caractérise parfaitement le Pouillot Véloce, c'est son chant. Comme le plumage, rien d'extraordinaire dans la mélodie, mais un puissant et typique tsip tsap - tsip tsap ...(pensez à mettre le son !)... répété 5 à 6 reprises suivi d'un silence d'une quinzaine de secondes pour localiser les réponses puis reprise de la série. Ces deux notes successives lui ont valu depuis longtemps le surnom de « compteur d’écus » tant son chant évoque le bruit de pièces de monnaie tombant une à une.
D’ailleurs Collybita, du grec, signifie « changeur de monnaie ». Les anglais le nomment Common Chiffchaff, les allemand Zilpzalp !

Pouillot Véloce, ChampYves 04/2015
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Commun dans toute l'Europe jusqu'à 2000 mètres d'altitude, le Pouillot Véloce est migrateur, mais sédentaire dans le sud de l'Europe. Il hiverne à l’ouest en France, au sud de l'Angleterre, en région Méditerranéenne, au nord de l’Afrique ainsi qu'en Inde.
Son retour est précoce, souvent au tout début mars. Le mâle commence à chanter peu après son arrivée, aux premiers rayons du soleil ; si le temps est mauvais, il restera silencieux !
On le rencontre (ou plutôt on l'entend) dans toutes sortes d’endroits, pinèdes aérées, futaies, bosquets, bocages, bois de feuillus avec de grands arbres dominant la végétation buissonnante des clairières et lisières, y compris parcs, jardins, bords des chemins et talus envahis de ronces… pour y cacher le nid.

Ce nid est construit par la femelle seule, parfois directement à terre mais le plus souvent à faible hauteur, entre 0,20 et 1 m, dans un buisson, une touffe de bruyère, d’orties ou de ronces. Il est composé de tiges, feuilles, mousses et lanières d’écorces ou d’herbes sèches. Il est solide, sphérique, une boule végétale avec entrée latérale. Celle-ci y dépose de 5 à 7 oeufs, 15 x 12 mm, et les couve, généralement seule, pendant 13 ou 14 jours. Les jeunes restent au nid jusqu'à 15 jours, ce qui n'empêchera pas les parents de les nourrir encore quelques temps, hors du nid.
On compte en général 2 couvées annuelles, une première dès la fin avril puis une seconde vers la mi-juin.
La nourriture, des adultes comme des jeunes, reste essentiellement insectivore au printemps et à l'été, puis sera agrémentée de quelques baies mûres de sorbier, myrtille, sureau, groseillier…