Sympetrum sanguineum Müller 1764

Le Sympétrum rouge sang mâle (de 30 à 35 (40) mm en longueur pour une envergure jusqu'à 60) se distingue des autres représentants de l'espèce par :

un abdomen plus rouge et plus élargi vers l'extrémité, abdomen en massue,
un thorax d'une coloration brun rouge uniforme dépourvu de bandes noires,
des ailes translucides avec une tache jaune à la base de chacune, les ptérostigmas sont rougeâtres à presque noirâtres,

la face du mâle est rouge vif, les yeux brun rouge,

et les pattes entièrement noires, mâles comme femelles, ce qui distingue ce sympètre des autres membres du groupe.

À l'émergence, les mâles comme les femelles sont jaune-brunâtre, les ptérostigmas blancs.
La femelle est plus grisâtre, certaines deviennent brunes, parfois plus foncées, en vieillissant l'abdomen peut se teinter de rouge.

La copulation démarre en vol pour se terminer sur la végétation. Lors de la ponte, les oeufs tombent un à un alors que le couple, en tandem, (exceptionnellement la femelle seule) survole une zone herbeuse humide. Les oeufs tombent à terre, hivernent hors de l'eau. Au printemps les larves seront entraînées dans l'eau par une forte pluie ou une inondation. Ces dernières ne passent que quelques mois dans l'eau et émergent un matin, trois à quatre semaines après la dernière mue. Le cycle entier prend moins d'un an.

Comme nombre de libellules, ce Sympétrum rouge sang parcourt son territoire à la recherche de divers insectes qu'il chasse en vol pour se retrouver le plus souvent sur un même perchoir, à l'affût de nouvelles proies et surveiller les alentours.

Une libellule visible à partir de début mai et jusqu'en octobre (novembre) sur tous types de milieux aquatiques, permanents ou temporaires, riches en végétation avec une nette préférence pour les eaux stagnantes (mares, lacs) ou peu à faiblement courantes et on peut la rencontrer même loin de l'eau, sur prairies, en lisières de forêts et jusque dans nos jardins bien ensoleillés.

Un sympètre largement répandu sur l'ensemble de l'Europe continentale (sauf le nord de la Scandinavie), l'Eurasie jusqu'en Sibérie ; l’espèce est bien représentée partout en France.