Halyomorpha halys Stål 1855
Pentatoma halys
Stål 1855


Punaise diabolique
Punaise marbrée

.de : Marmorierte Baumwanze
.uk  : Marmorated brown stink bug,
Yellow-brown stink bug
.ru : Мраморный клоп
Halyomorpha halys

Une punaise nouvellement arrivée en France, observée et signalée pour la toute première fois en 2012 aux alentours de Strasbourg et confirmée un an plus tard toujours autour de cette même ville, ainsi d'ailleurs qu'à Paris (2013) où quelques spécimens ont été récoltés.
Depuis, son expansion a été observée dans le Sud suivant une progression linéaire d'Est en Ouest.
Sa toute première découverte européenne remonte à 2007, en Suisse, à Zurich. Elle y semble maintenant parfaitement implantée. L'Italie, la Grèce, l'Allemagne, la Hongrie recensent, elles aussi, des populations de cette punaise Halyomorpha halys, depuis 3-4 ans.

Halyomorpha halys

Halyomorpha halys est une punaise originaire de l'Asie orientale : Chine, Japon, Corée, Taiwan, qui, aux grès d'échanges commerciaux et humains et douée d'une grande polyphagie, la voilà partie, depuis quelques années, à la conquête de ... la plupart de nos pays tempérés !

Une punaise diabolique très polyphage, larves et adultes pourraient ainsi passer rapidement sur bien plus d'une centaine de plantes (lien 1 Host Plant) dont elles piquent les bourgeons floraux, tiges, feuilles, fruits, aussi bien d'espèces arboricoles ornementales mais aussi d'espèces fruitières, céréalières et légumineuses. Cette facilité d'adaptation à de très nombreuses plantes hôtes lui a permis, dès 1996, d'envahir la côte ouest des États-Unis (Pennsylvanie) puis de se répandre rapidement dans 43 États des États-Unis et deux provinces canadiennes, causant des pertes économiques importantes.

Dès les premiers signes de l'arrivée du froid, les punaises diaboliques ou punaises marbrées quittent leurs plantes hôtes à la recherche d'un endroit où hiverner : écorces d'arbres morts, anfractuosités de murs, tas de bois, abris de jardins, et pourquoi pas bâtiments industriels, caves, garages et habitations ... et c'est ainsi qu'il a été observé aux États Unis des infestations de milliers d'individus qui tentent, chaque année, de passer l'hiver dans les habitations.
La cohabitation ne semble causer aucun dégât, au moins pour les bâtiments ; pour l'humain, en dehors du caractère psychologique d'une telle présence, ce nouveau squatter peut (pourrait) entraîner diverses allergies sans, bien évidemment, passer outre l'odeur ; c'est une punaise, et comme beaucoup de membres du groupe, dès qu'elle se sent en danger, elle vous le fait sentir !

Au retour du printemps, aux environs du mois d'avril, suivant les conditions climatiques, les punaises sortent de leurs lieux d'hivernages pour rejoindre les diverses plantes hôtes à proximité. Elles s'en nourrissent jusqu'au mois de mai, date des accouplements.


Halyomorpha halys

15/07/2019

Halyomorpha halys

18/07/2019

Halyomorpha halys

20/07/2019

Halyomorpha halys

20/07/2019

Halyomorpha halys

18/07/2019

Halyomorpha halys larve stade II.

22/07/2019

Les pontes (oviposition) ne débuteront pas avant juin pour se poursuivre jusqu'en septembre. Les ooplaques, le plus souvent à l'avers d'une feuille, comptent une petite trentaine d'oeufs. Quelques jours après la ponte, toujours en fonction des températures jours-nuits, les larves éclosent. Ce premier stade larvaire est assez bref, les larves restant prés de l'ooplaque sans se nourrir. Au deuxième stade, elles se dispersent sur la plante hôte et commencent à se nourrir en piquant les différentes parties de la plante. Les larves passent par 5 stades, l'ensemble s'étalant de 60 à 107 jours, toujours fonction des températures, plus elles sont chaudes, plus le cycle sera court.
==> Reportage sur la mue imaginale de cette Punaise diabolique, (passage du stade V à l'imago)
En Suisse, où cette étude a été menée, il n'a été observé qu'une seule génération l'an ; dans ses pays d'origine, chauds et humides, on peut en compter 4 et plus.
L'adulte mesure de 12 à 17 mm, il est d'une coloration brun-jaunâtre taché de ponctuations noires.
Pour la reconnaître : oeufs et larves au stade 1, bien difficile de faire la différence avec nos punaises locales, par contre, les larves aux stades 2 à 5 présentent des épines bien évidentes et un sommet de la tête rectangulaire. Quant aux adultes, ils sont assez semblables à une punaise locale : la punaise grise Rhaphigaster nebulosa, pour bien cerner les différences voir le .pdf, plus d'infos en lien 4 identification keys.

Comment lutter contre cette nouvelle peste diabolique ? Rien de bien concret pour l'instant, la punaise diabolique semble parfaitement s'adapter aux conditions climatiques européennes et comme c'est un nouvel arrivant, un nouvel intrus, les bio-controles locaux semblent inopérants ; introduire de nouveaux parasitoïdes issus des même contrées que H. halys pour ralentir l'expansion de cette punaise ... attention aux risques de nouveaux dérapages ! Bref, pour l'instant au jardin, la bonne vieille méthode du pouce et de l'index reste encore la plus écologique ... tant que l'invasion reste relativement contenue.

Halyomorpha halys
Halyomorpha halys, stade 3, environ 5 mm.
Halyomorpha halys
Halyomorpha halys
Halyomorpha halys
Halyomorpha halys

Recherche

Règne : Animalia
Embr. : Arthropoda
Classe : Hexapoda
S/Classe : Insecta
Ordre : Hemiptera
S/Ordre : Heteroptera
Sup./F. : Pentatomoidea
Famille : Pentatomidae
Sous/F : Pentatominae
Genre : Halyomorpha

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- 18/07/2017 -