Lamium purpureum L. 1753

Le Lamier rouge est une plante annuelle, de 10 à 20 (25) cm de haut. La tige simple est dressée, dépourvue de feuilles sur une grande longueur, sous les fleurs.

Elle fleurit de mars à octobre, une des toutes premières fleurs à butiner pour les insectes précoces.
Les feuilles, toutes pétiolées, sont opposées, elles sont simples, entières, les inférieures plus ou moins arrondies et peu échancrées, les supérieures de forme triangulaire à base cordiforme. Le limbe est ridé, gaufré, la marge légèrement dentée, irrégulièrement crénelée, le sommet obtus. Elles sont longues jusqu’à 2,5 cm et presque aussi larges.
Les feuilles à l’apex de la tige sont généralement lavées de rougeâtre, de pourpre. L’avers est nettement poilu, le revers pubescent.

La tige est de section carrée. Elle est pleine, lisse, glabre, verte à la base, se teintant de rougeâtre vers le sommet en totalité ou sur les angles.

Les fleurs sont groupées en couronnes tout au long de la tige, regroupées par 6 à 10 en pseudo verticilles rapprochés à l'aisselle des feuilles apicales.
Elles sont purpurines, roses ou violettes, très légèrement tachetées de pourpre foncé, dépourvues de pédoncule. Elles comptent 4 étamines de taille différente groupées par deux, soudées à la corolle. Les filets sont glabres, les anthères sont allongées, poilues.
Le pistil est surmonté d'un seul style et d'un seul stigmate, ce dernier bifide.

La corolle est en forme de tube droit d'environ 1 cm, étroit, étranglé à sa base, légèrement plus long que le calice, muni de deux lèvres. Il est muni d'un anneau de poils à l’intérieur. Son extrémité est entière. La lèvre supérieure est entière et concave, elle est poilue à l'extérieur. La lèvre inférieure, trilobée, présente un lobe médian plus large resserré à la base, les deux latéraux ne formant guère que deux petites dents.

Le calice est pubescent. Il est en tube, à peine bossu à sa base, avec 5 dents égales, aiguës, plus longues que le tube.

Les fruits sont des akènes, tétrakènes grisâtres, lisses, pourvus d'une excroissance non nécessaire à la germination de la graine : l'élaïosome. Cette excroissance, riche en corps gras, est très appréciée de certains insectes notamment des fourmis qui ainsi participeront à la dissémination de la plante.

Le Lamier pourpre, espèce myrmécochore, se complaît sur les terres riches, délaissées comme friches, décombres, bords des routes, des chemins … mais aussi jardins, pelouses...
Une plante traçante souvent considérée comme mauvaise herbe des cultures, mauvaise herbe pourtant parfaitement comestible.

Un site très riche sur les fourmis, en général => http://myrmecochorie.free.fr/