Lamium album L. 1753

Plante vivace haute de 20 à 50/70 cm, à tige simple, dressée et de section carrée. Une tige pleine, herbacée, lisse, nettement poilue, comme d’ailleurs l’ensemble de la plante.
Les feuilles, => 8 x 5 cm, sont simples, entières, opposées, pétiolées jusqu’à 5 cm, triangulaires avec base cordiforme. Le limbe gaufré présente une marge nettement dentée, le sommet est pointu, l’avers poilu, le revers glabre.
Une feuille très semblable aux feuilles de l’Ortie commune d’où un de ses autres noms communs, Ortie blanche, Ortie mais non urticante, non piquante, d'où encore un autre de ses noms vernaculaires : Ortie morte.
Ce lamier fleurit du mois d'avril au mois de novembre, période plus ou moins élastique en fonction des conditions locales et annuelles.
Tout au long de la tige, les fleurs, dépourvues de pédoncule, sont regroupées en couronne, en verticilles à l’aisselle des feuilles. Les fleurs sont blanches, 20 à 25 mm, la corolle est en forme de tube incurvé vers le bas, il présente un anneau de poils à l’intérieur. Ce tube velu est formé de deux lèvres, la supérieure en casque, concave, son extrémité entière, l’inférieure (parfois) striée, ponctuée de verdâtre.
Les fleurs comptent 4 étamines de tailles différentes, soudées à la corolle et groupées par deux, les filets sont poilus, les anthères sont allongées, poilues elles-aussi. Le pistil est surmonté d'un seul style et d'un seul stigmate, bifide.
De nombreux types d'insectes visitent les fleurs de cette Ortie morte mais ceux à longues trompes comme abeilles et bourdons sont plus adaptés à ce type de fleurs.
Les fruits sont des tétrakènes de section triangulaire. Ils sont glabres, lisses.
Une Ortie blanche très commune aux bords des chemins, terrains vagues, décombres, haies, et comme elle affectionne tout particulièrement les terrains frais et lourds, ce Lamier blanc se fait de plus en plus rare au fur et à mesure que l’on descend vers les régions du Sud.

      Le Dico local !

akène, achaine ou achène (n. masc.) : fruit sec ne s’ouvrant pas spontanément et contenant généralement une seule graine (par ex. la noisette).

anthère (n. fém.) : partie terminale de l’étamine, constituée de quatre sacs polliniques liés par un connectif. RETOUR

carpelle (n. masc.) : la fleur est un rameau spécialisé qui porte les organes reproducteurs. Ses éléments sont des feuilles modifiées. Le périanthe se compose soit de tépales, soit de pétales et de sépales (corolle et calice). Les organes mâles (androcée) sont les étamines ; les organes femelles (gynécée) sont les carpelles dont l'ensemble forme ce que l'on appelle le pistil. Le carpelle, après fécondation, devient un fruit.

gynécée (n. masc.) : organes femelles de la fleur, le pistil (dans l’Antiquité grecque, partie de la maison réservée aux femmes.)

méricarpe (n. masc.) : portion indéhiscente se séparant à partir d’un fruit à carpelles soudés, en emportant une graine (par exemple, les nucules des Labiées); elle se comporte comme un akène.

tétrakène (n. masc.) : groupe de quatre méricarpes formés par le gynécée des Labiées et des Borraginacées. Il n’est pas constitué d’akènes, chaque élément uniovulé ne correspondant qu’à une portion de carpelle. RETOUR

uniovulé, ée (adj.) : qui a un seul ovule.