Eurydema oleracea L. 1758
Eurydema oleraceum L. 1758
Cimex oleraceus L. 1758

Une punaise à bouclier de taille moyenne, entre 5 et 7 mm, de couleurs assez vives, facile à repérer sur diverses plantes, notamment les crucifères, sauvages ou cultivées.
La tête est noire, finement bordée de jaune, ou d'orangé, le reste du corps variable, vert ou bleu sombre, métallique, brillant, ponctué de taches claires rouges, orangées, jaunes ou encore blanchâtres. Et elle compte sur ces colorations vives pour mettre en garde tout prédateur, attention, je ne suis pas bonne à croquer ! Et pour les plus téméraires, une petite goutte malodorante devrait les repousser.

On compte généralement deux générations par an pour cette Punaise des crucifères. Les adultes de la première s'accouplent fin juin début juillet en fonction des températures, les femelles pondent leurs oeufs par petits paquets de 10/12 en 2 rangées, rectilignes, sur les feuilles, les tiges ou les gousses des plantes hôtes, cette ponte peut être répétée à plusieurs reprises.
Les oeufs sont de petits tonnelets à opercule blanchâtre. Le développement des embryons s'étale sur environ 15 jours, toujours fonction des températures jour/nuit ; plus la moyenne sera importante, plus ce développement sera rapide.
Les larves sont noires à la sortie de l'oeuf, attendent la première mue pour quitter cet environnement et se disperser sur la plante hôte. À tous ces stades des diverses mues, les larves ne volent pas, seuls les imagos volent. Certains des imagos de cette deuxième génération hiverneront dans des fissures d'arbres, de murs, sous des tas de feuilles, de pierres, de bois ... pour réapparaître dès les premiers beaux jours, généralement en mars - avril, fonction de la latitude, de l'altitude. Une à deux semaine après les accouplements, les oeufs sont pondus, la boucle est bouclée !

Et comme la plupart des punaises, cette Punaise du chou cherche sa nourriture en piquant de son rostre les feuilles, les tiges, les fruit (siliques) des plantes hôtes (surtout les choux, navets, colzas, radis, raiforts, cressons, moutardes ...) pour en extraire la sève, infligeant à cette dernière de nombreuses blessures, qui, si les parasites sont en nombres, peut se dégrader, se faner, causer de gros dégâts aux cultures.

10/07/2019 -